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mercredi, octobre 1, 2025

Affectations scolaires au Gabon : quand des enfants de 11 ans doivent parcourir 500 km pour étudier. « Le ministre s’en fou. »

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« Au Gabon, des enfants à peine âgés de 11 ans sont envoyés étudier à plus de 500 km de leur famille. Pendant que le ministre semble indifférent, le président, lui, reste silencieux. »

Un message posté par un internaute a récemment créé l’émoi : « Urgent 🆘 Une maman n’ayant pas assez de moyens financiers🥺 vivant à Port-Gentil, cherche un pilote🧑‍✈️ pour déposer et récupérer son enfant affecté dans un établissement scolaire à Gamba 😶», soit à plusieurs centaines de kilomètres de là. Derrière cette publication qui semble faire rigoler se cache un problème bien plus large, qui touche de nombreuses familles gabonaises : les affectations scolaires des élèves de 6ᵉ qui ne répondent à aucune logique dans un pays membre qui se préoccupe de l’avenir de sa jeunesse.

Une réalité difficile pour les familles

Chaque année, après leur réussite au Certificat d’études primaires (CM2), les enfants sont affectés dans des collèges par le ministère de l’Éducation nationale. En principe, cette orientation devrait se faire en tenant compte de la proximité géographique et des possibilités réelles de transport. Mais dans les faits, des élèves de seulement 11 ans se retrouvent affectés dans des établissements situés à plus de 500 km de leur domicile, parfois dans des villes où ils n’ont aucun parent et où il n’existe pas de structure d’internat.

Pour les parents, souvent aux revenus modestes, cette situation est tout simplement intenable. Comment assumer financièrement les frais de déplacement ou d’hébergement à une telle distance ? Comment garantir la sécurité et le bien-être d’un enfant si jeune, loin de sa famille ?

Une interrogation sur les priorités

Les témoignages qui circulent sur les réseaux sociaux traduisent un sentiment d’abandon. « Le gouvernement fait-il exprès ou s’agit-il d’un simple manque de considération pour les réalités des familles ? », s’interroge un internaute. D’autres questionnent le ministère : « L’Éducation nationale a-t-elle vraiment compris le sens de sa mission ? »

Au-delà de l’indignation, ce débat révèle un malaise profond : quelle vision de l’école pour les enfants gabonais ? L’éducation est censée rapprocher les jeunes de leurs rêves, pas les éloigner de leur foyer à un âge aussi fragile.

Le gouvernement face à ses responsabilités

En mettant en lumière ces affectations problématiques, la société civile et les familles interpellent directement les autorités. L’objectif n’est pas de pointer du doigt, mais d’obtenir des réponses claires. Existe-t-il une stratégie pour réorganiser les affectations ? Des solutions d’hébergement encadré pour ces jeunes ? Ou bien faudra-t-il que chaque parent, déjà fragilisé économiquement, improvise face à ce vide institutionnel ?

À l’heure où le Gabon ambitionne de renforcer la qualité de son système éducatif, ces situations rappellent que l’égalité des chances commence par des choix logistiques simples mais essentiels : permettre à chaque enfant d’étudier sans être déraciné de son environnement familial.

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