Le 20 août 2025, le Vice-Président du Gouvernement, Alexandre Barro Chambrier, a présidé la cérémonie de remise des prix de la première édition du concours national de l’entrepreneuriat, baptisé « Oser mon projet 2025 ». Organisé par le ministère de l’Entrepreneuriat, du Commerce et des PME-PMI, l’événement a réuni 1291 candidats, parmi lesquels 10 lauréats ont été distingués et 90 autres primés bénéficieront d’un accompagnement spécifique pour développer leurs idées.
Valoriser les jeunes porteurs de projets
L’objectif de ce concours est clair : encourager l’audace entrepreneuriale, notamment chez les jeunes, et mettre en lumière ceux qui souhaitent bâtir un Gabon souverain et innovant. Les projets récompensés couvrent des secteurs variés : numérique, agroalimentaire, services, culture… Autant de domaines considérés comme stratégiques pour la diversification de l’économie nationale.
Les lauréats ont été félicités pour leur engagement, leur créativité et leur volonté de contribuer à la croissance du pays. Le gouvernement a annoncé son soutien aux projets retenus, dans la continuité de la vision du président de la République, Brice Clotaire Oligui Nguema, qui place l’emploi et l’initiative privée au cœur du développement.
Mais la réalité rattrape vite les entrepreneurs…
Si l’initiative « Oser mon projet » apporte un souffle d’optimisme, beaucoup de voix rappellent les difficultés structurelles auxquelles les entrepreneurs gabonais sont confrontés au quotidien. Selon plusieurs médias, une entreprise sur deux ne dépasse pas sa première année d’existence.
Les causes sont multiples : une administration souvent complexe et non centralisée, des pratiques informelles où certains agents imposent des taxes ou redevances non prévues par la loi, et des blocages institutionnels qui freinent l’initiative privée.
Payer ses impôts ne garantit pas toujours d’obtenir un reçu en bonne et due forme. Contester un abus peut même se retourner contre l’entrepreneur, qui se retrouve fragilisé face à un système où les réseaux d’influence priment parfois sur la justice.
Entre espoir et scepticisme
Le concours « Oser mon projet » marque une volonté politique d’encourager la jeunesse à créer et innover. Mais une question essentielle demeure : ces projets pourront-ils réellement prospérer dans un environnement aussi contraignant ?
L’avenir dira si cette initiative gouvernementale est le début d’une nouvelle dynamique pour l’entrepreneuriat gabonais, ou si elle restera une vitrine symbolique, sans réel impact sur la survie des entreprises à long terme.