Mardi 27 août 2025, il est 16h22 lorsque le calme de la route Fougamou–Mouila est brutalement rompu. Sur ce tronçon isolé, coincé entre deux villages, un Toyota Land Cruiser appartenant à Angélique Ngoma, secrétaire générale du Parti démocratique gabonais (PDG), s’emballe. Un pneu éclate, le conducteur perd le contrôle. En un instant, le véhicule quitte sa trajectoire et effectue cinq tonneaux.
Sur cette route presque vide, bordée d’une forêt dense, le choc résonne dans un silence pesant. Le 4×4 se retrouve couché sur le flanc, puis sur le toit, laissant ses passagers désorientés. À l’intérieur :
- Angélique Ngoma, sonnée, se plaint de douleurs diffuses ;
- son aide de camp, l’Adjudant-chef major Niombe Nyondou, également blessé ;
- le chauffeur, le Maréchal des logis-chef Bie Emane Norou Junior, grièvement touché, incapable de bouger ses membres.
Pendant de longues minutes, le sentiment d’isolement domine. Pas de foule pour se presser autour, pas de circulation dense. Juste une carcasse renversée, des victimes qui attendent, et cette impression glaciale que le temps s’étire.
Une course contre la montre
Les secours parviennent finalement à atteindre le site. Les blessés sont conduits à l’hôpital canadien de Mouila. Mais au regard de la gravité de la situation, un hélicoptère est mobilisé pour les évacuer vers l’hôpital militaire de Libreville, où ils arrivent à 17h33.
Cet enchaînement rapide a sans doute sauvé des vies. Pourtant, les images du véhicule détruit, retourné sur cette route de brousse, rappellent à quel point la frontière entre routine et drame est ténue.
Des interrogations qui demeurent
L’accident, heureusement sans perte en vie humaine, soulève plusieurs questions. Comment renforcer la sécurité routière sur ces axes peu fréquentés, où un simple éclatement de pneu peut plonger trois vies dans le chaos ? Et que se serait-il passé si les secours avaient tardé à intervenir ?
Pour Mme Ngoma et son entourage, l’épreuve laisse une empreinte profonde. Car au-delà des blessures, c’est le souvenir de cette solitude sur une route déserte, face à un véhicule éventré, qui restera gravé.